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19/01/2015

Manille a montré ce qu'est l'Eglise catholique

 pape françois,catholicisme

Marée humaine pour le pape, message puissant et direct :


 

 

Après trois millions de Français anxieux, nos télévisions nous ont montré hier six millions de Philippins joyeux. Premier signe.

 Six millions de citoyens d'un pays pauvre* (deuxième signe) sont venus acclamer  ce pape qu'aiment les foules mondiales : l'homme de l'hémisphère Sud, qui incarne dans sa vie le message de l'Evangile – et qui l'exprime en langue populaire, de façon directe et puissante. Troisième signe.

Ce message centré sur la Révélation surnaturelle, s'incarne dans des engagements concrets : sociaux, économiques, écologiques, politiques (le pape a insisté sur l'environnement et sur la lutte contre la corruption). L'évocation de ces engagements été acclamée.

C'est de quoi effacer l'image fausse que l'on se fait de l'Eglise catholique dans les pays riches, et spécialement en France.

Que cette Eglise puisse faire sortir de terre les plus grands rassemblements de foules de l'histoire, réfute l'idée médiatique du « déclin du catholicisme ». Le catholicisme n'est rien d'autre que la foi catholique : la foi surnaturelle en Dieu Tri-Unité et en Jésus-Christ, le Fils incarné, mort et ressuscité pour nous ouvrir le bonheur éternel. Que nos ministres (qui « sont Charlie ») et nos patrons de médias (qui « sont Charlie ») me pardonnent donc de les contredire : cette foi n'est en déclin que dans l'Hexagone.

Non seulement elle n'est pas en déclin dans le reste du monde, mais elle prend – si j'ose dire – l'offensive : « Les Philippines sont appelées à être des missionnaires de la foi en Asie** », a dit François aux six millions de fidèles. Le centre de gravité de l'Eglise catholique est comme celui de la planète entière : il n'est plus en Occident !

La foi catholique est missionnaire par nature, mais elle milite aussi pour le dialogue inter-religieux. François insiste sur ce point : humilier autrui est un outrage, une provocation à l'irrationnel et à la violence. Humilier autrui dans sa religion est un viol de conscience. « Si un ami parle mal de ma mère, il peut s'attendre à un coup de poing et c'est normal », a dit le pape aux journalistes... Nos dirigeants parisiens sont-ils en état de comprendre cette idée ? On peut craindre que non, quand on voit M. Valls exhiber un dessin qui représente Mahomet en tête-de-noeud... et ne pas comprendre que ça blesse un milliard de mahométans. S'il a besoin que quelqu'un lui explique, Jorge Bergoglio peut le faire.

 

_______________ 

* Un Philippin sur quatre vit avec moins de 60 cents US par jour.

** Les Philippines sont déjà « missionnaire de la foi » en Israël, où le catholicisme devient une religion numériquement importante grâce aux immigrés.

 

 

Commentaires

SIGNES

> Juste une petite correction fraternelle: vous parlez de 1er et 3è signe, quel est le 2è?
Merci pour votre blog toujours aussi intéressant.

Alexandre


[ PP à Alexandre : le deuxième est signalé entre parenthèses à la ligne 4. Le signe en question est qu'il s'agisse d'un pays pauvre. ]

réponse au commentaire

Écrit par : Alexandre / | 19/01/2015

JOURNALISME

> De ces quatre jours de "tournée" (sic Delahousse hier) les journalistes français auront retenu :
- les mesures de sécurité mises en oeuvre pour ce déplacement du Saint-Père ;
- les conditions météorologiques (qui soit dit en passant auront coûté la vie à une bénévole, dont les parents ont reçu la visite du pape François) ;
- et surtout, pour ceux qui s'imaginaient que le pape était progressiste (plus ou moins le verbatim du pisse-copie de France2), l'appel du pape (qui désormais s'identifie clairement à l'extrême-droite de l'extrême-droite : pour vous dire, Hitler c'est Caliméro en comparaison) à défendre la famille. Ah ! le salaud il nous a bien eu avec ses airs de mec cool !
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Écrit par : Moustache / | 19/01/2015

OUI, JUSTEMENT

> Bon, au risque de jouer les rabat-joie, moi j'aimerais que le Saint-Père nous parle un peu plus de la vie éternelle. C'est vrai que la foi catholique nous fait agir en conséquence, mais ce que Jésus vient d'abord annoncer, c'est le Royaume de Dieu, et celui-ci n'est pas de ce monde.
L'Église n'est pas d'abord là pour militer en faveur de la justice sociale ou de la responsabilité environnementale (non pas que ce ne soit pas important), mais pour nous faire avancer vers le Royaume.
Et j'ose poser cette question : l'urgence actuelle est-elle vraiment de lutter contre l'injustice ou de rendre aux hommes l'espérance sur la vie éternelle, la seule qui vaille le coup ?

Xavier


[ PP à Xavier :
François ne parle pas de la vie éternelle ???
Je vous suggère d'aller sur le site du Vatican et de lire ses textes.
Quant à la vie éternelle, justement, ceux qui y auront accès - et ceux qui en seront exclus - sont ainsi définis par le Christ (Matthieu 25) :

"33 il placera les brebis à sa droite, et les boucs à gauche.
34 Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : “Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde.
35 Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ;
36 j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !”
37 Alors les justes lui répondront : “Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu… ? tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ? tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ?
38 tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ? tu étais nu, et nous t’avons habillé ?
39 tu étais malade ou en prison… Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ?”
40 Et le Roi leur répondra : “Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.”
41 Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche : “Allez-vous-en loin de moi, vous les maudits, dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges.
42 Car j’avais faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’avais soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ;
43 j’étais un étranger, et vous ne m’avez pas accueilli ; j’étais nu, et vous ne m’avez pas habillé ; j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.”
44 Alors ils répondront, eux aussi : “Seigneur, quand t’avons-nous vu avoir faim, avoir soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service ?”
45 Il leur répondra : “Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.”
46 Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle. »

réponse au commentaire

Écrit par : Xavier / | 19/01/2015

> Merci, cher Monsieur de Plunkett.
Mille fois merci !
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Écrit par : Jean-Claude Alleaume / | 19/01/2015

DISCUSSION

> Oui, Patrice, je sais bien que si j'ai besoin d'entendre parler de la vie éternelle, je n'ai qu'à lire la Bible ou le CEC. Et je n'ignore pas l'importance des oeuvres. Mais là n'est pas la question. Je m'interroge simplement sur cette propension à exagérer les questions sociales ou environnementales. Je ne dis pas qu'elles ne sont pas importantes mais enfin, à quoi ça peut bien servir que les fidèles entendent parler de justice sociale ou de responsabilité environnementale s'ils ont perdu le sens de Dieu et le désir du Ciel ?
Vous voyez, c'est comme pour le double commandement de l'amour : il faut d'abord aimer Dieu, et ensuite son prochain comme soi-même. De même, il me semble que l'urgence est d'abord de parler de Dieu et de l'espérance du Royaume, et que le reste en découlera logiquement.

Jésus n'est pas venu faire des écolos et des militants alter-mondialistes, il est venu faire des disciples et des enfants de Dieu. Le reste (justice, responsabilité, morale) découle naturellement de la qualité de la relation au Christ. Ainsi, est-ce plus important de rappeler aux hommes de ce temps qu'il faut prendre soin de la Terre, ou bien qu'ils ont accès à Dieu et au Salut par le Christ ? Sans doute les deux, mais j'ai l'impression que le 1er prend toute la place.

Cordialement,
Xavier


[ PP à Xavier
Je n'ai pas du tout l'impression, pour ma part, que l'importance du social et de l'économique soit "exagérée" par le Magistère !
Je crois, par ailleurs, qu'en France cette importance est balayée sous le tapis par un milieu de bourgeoisie d'affaires surreprésenté dans le catholicisme local, et se satisfaisant de mots qui sont des esquives.
Ce que vous me dites dans ce message et dans le précédent, je l'entends depuis... les années 1980 ! Cette position (dire que le Magistère "en fait trop" alors qu'il se contente de rappeler les notions de base) accompagne toujours des opinions économiques libérales : c à d une vision de monde très éloignée de celle de la doctrine sociale...
Le problème est là. Et il est lourd. Les bien-pensants n'ont aucune envie de se mettre à "penser contre eux-mêmes", alors que c'est ça que l'Evangile attend d'eux.

ps - Matthieu 25 : on ne peut pas s'en débarrasser aussi vite. C'est le Christ qui parle. Il parle des conditions d'accès à la vie éternelle. Et ces conditions sont sociales ! ]

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Écrit par : Xavier / | 19/01/2015

Réponse à Xavier:

> Au coeur de la foi chrétienne, il y a l'Incarnation (c'est le message de Noel), autrement dit on se relève les manches sur terre. Quitte à mettre les mains dans le cambouis. Sinon on revient à la belle phrase de Péguy sur ces chrétiens qui n'ont pas de mains.
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Écrit par : souvenance / | 19/01/2015

BIEN VIVANTE

> Et oui Charlie est le symbole d'un système à bout de souffle qui se moque de une institution bien vivante. Mais il ne le sait pas. A nous chrétiens occidentaux de témoigner de cette vie.
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Écrit par : ludovic / | 19/01/2015

@ souvenance :

> La belle phrase de Péguy s'adressait aux kantiens - mais les chrétiens peuvent aussi en prendre de la graine, je vous l'accorde.
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Écrit par : Albert Christophe / | 19/01/2015

LES PORTE-FLINGUE LIBÉRAUX

> Sophie COIGNARD (lepoint.fr) : "De nombreux socialistes préfèrent sacrifier des emplois que renoncer au dogmatisme : le travail dominical ne passera pas par eux."
Ah ! parce que défendre, sans aucun autre argument que le mensonge de la croissance, le travail dominical n'est pas un dogme ?
S'il suffisait de travailler le dimanche pour "gagner du pouvoir d'achat" autrement que sur un très bref laps de temps (à savoir le temps qu'il aura fallu pour que tous les commerces si mettent et commencent - pour une large part - à perdre de l'argent... puis que les quelques commerces gagnants décident le gouvernement à supprimer tous les avantages liés au travail le dimanche !), la grande majorité des salariés des entreprises de service aux États-Unis serait aujourd'hui installée aux Bahamas pour y profiter d'une retraite bien méritée.
S'il suffisait que les gens travaillent le dimanche pour créer des emplois et faire reculer le chômage, les États-Unis et le Royaume-Uni, où de nombreux commerces sont ouverts également la nuit, devraient connaître un chômage négatif !
Non, évidemment derrière cette nouvelle - énième - offensive des libéraux contre le repos dominical il y a évidemment la volonté toujours renouvelée de détruire l'un des piliers - déjà si fragile - de notre société : la famille.
Calvi (que je ne qualifierai pas ici pour ne pas heurter l’éventuel lecteur de ce post) avait moqué avec ces habituels comparses Jean-Claude Mailly qui, exaspéré par la mauvaise foi qui régnait (je ne dirai pas non plus "ce jour là" parce que c'est la règle et non l'exception) sur le plateau de Cdansl'air, s'était récrié : "Bien ! Puisque un dimanche travaillé va créer 100.000 emplois et que 2 en créeront 200.000 alors pourquoi ne pas travailler 52 dimanches et créer 5.200.000 emplois" (je paraphrase) !
Et nos histrions de la pensée pré-machée (Calvi en tête) de s’époumonner que Mailly n'avait rien compris parce que "ça marche pas comme ça". Ah ! Bon ! Alors quand un argument à la con est donné par un porte-flingue de la famille Dassault, c'est un argument valide, mais quand il est développé ad absurdum par un syndicaliste, cela devient irrecevable ! Merci, vous pouvez rire.
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Écrit par : Figaro-çi Calvi Là / | 20/01/2015

DÉSINTOX MY FOOT !

> Libération.fr et sa fameuse désintox :

"Mais surtout, selon le ministère de l’Intérieur, les motivations de ces actes antireligieux, majoritairement antichrétiens donc, «apparaissent rarement fondées sur une idéologie précise», ce qui ôte de la pertinence à la comparaison (avec ceux visant des mosquées et autres). Un rapport parlementaire de novembre 2011 partageait le même constat, notant que ces actes relevaient davantage du vandalisme et du pillage d’objets d’art religieux que de la profanation au sens strict et étaient souvent commis par des jeunes..."

Chrétiens nous pouvons nous rendormir, si on pille nos églises et détruits tabernacles, autels et Bibles... il n'y a néanmoins aucune intention de profaner ! ça change absolument tout, c'est comme le fabuleux distinguo fait autour des coups et blessures ayant entraîné la mort blah blah blah. Certes, vous êtes TOUJOURS mort mais le mec (rarement la nana... jusqu'ici) n'avait pas L'INTENTION de vous décapiter, foutre le feu, rouler dessus, exploser la tête... vous pouvez continuer à être mort tranquille. C'est nettement mieux.
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Écrit par : Charles-Henry / | 20/01/2015

@ Figaro

> Le titre de cet article est consternant, du coup je ne l'ai pas lu.
D'une part il est grotesque de croire que les quelques emplois qui seraient créés par le travail le dimanche pèseront beaucoup dans la lutte contre le chômage : l'importance du chômage est due à la préférence donnée à la monnaie forte sur l'emploi.
C'est même plus que cela : le chômage est la valeur d'ajustement de notre économie.
C'est inhumain et ensuite, puisqu'on parle d'argent, c'est une organisation économique qui justement n'est pas "économique" puisqu'elle coûte très cher en aides sociales !
c'est une (dés)organisation économique qui crée une inégalité entre ceux qui ont du travail et ceux qui n'en ont pas, laissés pour compte : tu ne consommes pas, tu n'existes pas.
Une monnaie forte sert à la consommation et uniquement pour ceux qui ont de l'argent. "On est prié d'être au chômage pour que ceux qui ont un emploi et de l'argent puisse avoir un bon pouvoir d'achat."
De plus il y aura sur le long terme une aggravation de la situation des familles concernées par le travail le dimanche avec des enfants encore moins avec leurs parents.

Sophie Coignard semble avoir fait preuve de plus d'intelligence en écrivant son enquête sur les baronnies : ces fiefs créés par la loi de décentralisation de 1982. (je cherche à la lire, l'avez-vous lue?)
Amusant : les thuriféraires de la Révolution qui a massacré les Fédéralistes, mis les provinces a feu et à sang, ces thuriféraires ont célébré d'un même cœur la création de ces baronnies, dépecé l'unité de la république
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Écrit par : E Levavasseur / | 21/01/2015

@ Eric

> "Une monnaie forte sert à la consommation et uniquement pour ceux qui ont de l'argent." Oui, et en particulier ceux qui organisent ou prônent la mise en concurrence des différents pays alors qu'ils en sont préservés par leur statut, gouvernants et législateurs en particulier, ou par la langue, comme les medias.
Vivement que des systèmes de traduction vocale simultanée et un assouplissement des lois permettent d'avoir des politiciens étrangers et des présentateurs télé low cost. On s'amusera bien !
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Écrit par : Pierre Huet / | 21/01/2015

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